L’origine magnétique

Au lieu d’intersection entre les rayonnements électromagnétiques montant du noyau de notre planète et ceux en provenance du cosmos, principalement de l’astre solaire, à fleur de la croûte terrestre, est née la vie. Elle-même génère une énergie particulière, l’énergie électrochimique, qui permet d’assurer, au cœur de chaque cellule, les échanges informationnels nécessaires à leur pérennité. A tous les stades évolutifs de la vie et depuis son origine il y a plus de quatre milliards d’années, les êtres vivants ne cessent de produire et d’être soumis à des champs électromagnétiques qui sont autant de sources d’informations propices ou néfastes à leur métabolisme.

De l’énergie électrochimique que gère le vivant, on peut dire – en sautant les étapes – que la propagation des règnes végétal et animal sur la Terre en est une conséquence, et que c’est encore elle qui, par le développement de systèmes nerveux toujours plus élaborés, a donné les moyens à l’ensemble des êtres vivants de déployer des millions de stratégies d’adaptation pour leur permettre de survivre, de proliférer et de s’épanouir. Ainsi même de tout cerveau où la transmission et les échanges d’informations sont assurés par électrochimie entre les neurones.

La vie, dans ses dimensions biologique, chimique et énergétique, représente des univers informationnels faits d’une infinité d’interactions qui s’intègrent depuis ces milliards d’années, produisant notamment la multitude des patrimoines génétiques. Comme autre exemple de super intégration, on trouve, chez l’humain et l’ensemble des mammifères, l’homéostasie, qui gère de manière autonome et inconsciente tout un ensemble des processus automatisés qui régule les organismes : régulation thermique, cycle circadien, cycle digestif, système immunitaire, renouvellement cellulaire, épigenèse,… et tant d’autres. Par la variété des tâches et choix accomplis des millions de fois par jour dans un organisme, l’homéostasie du vivant représente une intelligence intégrée qu’aucune machine créée par l’humain ne peut atteindre. Ce n’est que lorsque ces interactions informationnelles sont soumises à des stress que leur perturbation se manifeste à travers la maladie et la souffrance.

Peuples premiers et Occident

Chez les peuples premiers et les sociétés traditionnelles, les champs d’énergie et leurs propriétés vibratoires ont de tout temps été perçus, ce que démontrent notamment leurs pratiques thérapeutiques. Ces humains « naturés » utilisent les interactions entre les différentes propriétés vibratoires en tant que sources variées d’informations. Dans ce contexte, l’énergie de vie est considérée comme positivement intentionnée ; elle fait l’objet d’une attention particulière qui engage la conscience, suscitant respect et vénération.

En Occident, un hiatus persiste, car la primauté accordée aux sens externes, le fameux « je crois ce que je vois », combinée à une culture de la linéarité du temps, ont conduit à une compréhension globalement causale et mécanique de tout phénomène observé. Les lois d’organisation de la matière, que ce soit à l’échelle du cosmos ou à celle des organismes vivants, y sont pensées et décrites comme s’enchainant dans une succession déterminée de cause à effet dont les rôles de la conscience et de l’énergie du vivant, parce qu’invisibles, sont exclus. Dès lors, le jeu des sciences, elles-mêmes sur-compartimentées, consiste à rechercher pour chaque effet une cause observable, oubliant d’intégrer la conscience et ses innombrables interactions informationnels avec l’énergie de vie.

Ainsi, il est encore difficile de faire admettre sous nos latitudes que l’esprit humain, émanation de cette énergie de vie, soit autant un récepteur qu’un émetteur d’informations qui interagit avec la matière et, pour ce qui concerne les soins magnétiques, avec un corps vivant. Pourtant, dès l’enfance, les expériences vécues sont nombreuses pour en témoigner, comme celle de vouloir chasser une mouche qui nous persécute et qui, dès qu’on la regarde, s’envole ; ou encore, celle qui consiste à regarder avec détermination la nuque d’une personne qui nous tourne le dos et de constater, peu après, qu’elle se retourne en dirigeant sans hésitation son regard vers nous…

L’information comme vecteur de soin

Néanmoins, on voit dans l’aire occidentale toujours plus d’individus porter avec conscience l’idée d’une énergie de vie interagissante. Pour certains, la perception d’un différentiel entre les champs informationnels sous la forme d’ondes électromagnétiques, ou vibrations, peut alors ouvrir à des pratiques thérapeutiques. Le recours à l’énergie magnétique comme vecteur d’informations assainissantes exprime cette sensibilité particulière, qui, hors d’une causalité visible, ouvre à un ensemble de perceptions subtiles qui, pour chaque praticien, sont éminemment subjectives.

Pour appréhender la pratique thérapeutique, il faut considérer que l’énergie qui sous-tend la vie contient des informations qu’elle échange avec toutes matières depuis des milliards d’années. De ce fait, ces informations ne sont pas soumises à la temporalité, elles « flottent » dans un éternel présent et sont accessibles en permanence ; de même, elles n’ont pas de spatialité fixe, elles sont partout ; ainsi de l’étonnante efficacité des soins à distance. En bref, un soin magnétique recourt à des champs informationnels interagissants, interéchangeants, qui sont mobiles en et hors de notre espace-temps.

Les peuples premiers et les sociétés traditionnelles ont recours concrètement et quotidiennement à la conscience d’une matière informée, d’un espace condensée et d’une temporalité interpénétrée. Ce sont les hommes-médecine et autres chamans qui œuvrent au bien-être de leurs communautés et réorganisent des rapports d’existences harmonieux entre les diverses réalités, se déplaçant dans le temps comme dans l’espace et réinformant la matière. Ces sages transmettent par la tradition cette conscience élargie à leurs semblables de génération en génération.

En Occident, la volonté d’états forts et la christianisation des territoires ont eu raison de ces sagesses qui ne sont depuis longtemps plus transmises dans leur intégralité. Elles existent morcelées et migrent au sein de divers groupes d’individus qui, le plus souvent, découvrent leurs dons aux gré des aléas de leur existence. Ils sont notamment les sourciers, les magnétiseurs, guérisseurs et autres rebouteux, et les médiums. Sans entrer dans les détails, on peut dire que les premiers trouvent l’eau indispensable à la vie, les seconds soulagent les corps entravés, et les derniers assistent les âmes souffrantes. Tous, pour faire œuvre de leur art, ont recours à une guidance de la conscience qui rend possible des interactions informationnelles au niveau ultime, le niveau quantique. Et tous, avec humilité, veillent à conduire en permanence leur action dans le respect et le bénéfice du vivant.

Avec cette compréhension intuitive ou raisonnée, nombre de personnes œuvrent aujourd’hui dans les domaines des soins aux personnes. Mais les champs d’actions sont vastes pour ceux qui accèdent à cette compréhension non déterminée de la réalité car, si le rôle de l’esprit humain permet de favoriser la vie et la santé, on se prend à rêver d’un bond dans l’éveil des consciences. On peut alors s’attendre à voir venir des générations attentives et responsables face au vivant et aux écosystèmes, et génératrices d’intentions interhumaines positives, capables d’orienter sainement les choix dans nos sociétés.

Réjouissons-nous, c’est ce qui semble être en mouvement dans une partie de la population, particulièrement chez les jeunes !

 

Bibliographie pour aller plus loin :

  • Antonio Damasio, L’ordre étrange des choses, 2017
  • Yves Hubert, Le sourcier face à la science, 2015
  • Philippe Guillemant & Jocelin Morisson, La physique de la conscience, 2015
  • Eric Julien, Kogis, Le message des derniers hommes, 2004
  • Romuald Letterier & Jocelin Morisson, Se souvenir du futur, 2019
  • Joël de Rosnay, L’aventure du vivant, 1988